Florent nous racontes, sa course, lors du Roc du Diable (63), à toi le clavier :
"Vla ti pas que le gars Hervieux est parti courir dans les volcans d'Auvergne la semaine dernière!
Mais comme il trouvait cela un peu facile, il s'est fait une semaine de carrelage avant histoire de bien se préparer....
Arrivé à Clermont Ferrand le samedi soir vers 20h30 après 6 heures de route, je dois me préparer pour la course avec un départ prévu le dimanche matin à 9h ! Pour cela rien de plus simple, petit resto italien et nuit sur la chauffeuse, aïe aïe aïe le dos!
Quelques trois concurrents au départ, l'ambiance y est joyeuse, je me fais chambrer par
le speaker car je viens chercher mon dossart en tongue normal pour un Normand !
Petit breafing de l'équipe organisatrice avant le départ : "1100 m de dénivelé positif, 1400 m de dénivelé négatif, le parcours est plus dur que l'année dernière !" Sachant que je l'avais trouvé particulièrement dur l'année dernière...J'ai peur !!!
Le départ est lancé, 2-3 km pour s'échauffer relativement plat, je pars à 11km/h tout va bien, j'ai plutôt de bonnes jambes bizarrement...
Après l'apéritif, le hors d'oeuvre quelques montées descentes pas piquées des vers pour chauffer les cuissauds, je ne me mets pas dans le rouge, de ma petite expérience je sais que le plus dur reste à faire...
Après quelques passages plutôt technique (traverser de rivières et du "petit canyon"...), j'arrive au km 14 plutôt frais, la famille venue m'encourager est au pied de la plus grosse difficulté du parcours ! Je prends mon temps pour me ravitailler et je pars défier mon mont Everest on appelera cela le plat principal!
Après une heure d'effort, je vois le haut de la montagne, je l'ai plutôt bien passée et j'ai même doublé quelques concurrents !
Nous voilà au km 18 et le début des emmerde s!!! Les jambes commencent à ne plus trop répondre, les gourdes sont vides et je n'ai plus de quoi me ravitailler, le temps passe très très lentement !
Les organisateurs nous avaient parlé d'un château qui serait, pour nous, bon signe car nous serions au km 22 et il ne resterait que de la descente. Je n'ai jamais autant espéré voir un chateau de ma vie, moi qui aime les veilles pierres !!! Je regarde de tous les côtés pour trouver une once de château.
Et là, cachée derrière les buissons une magnifique batisse s'offre à moi, mon petit paradis... Mon Paris Brest !!!!!
Je sais qu'il reste 4km de descente mais la descente de là-bas n'est pas la descente de chez nous même si je sais que certains du club ont une bonne descente... Descente très technique avec deux cannes en bois en guise de jambes c'est pas évident...
J'entends au loin le speaker qui scande les noms des arrivants, cela me donne un coup de boost !
Dernière ligne droite, mon fan club est là ; je me sens obligé de jeter mes dernières forces dans la bataillle pour doubler un dernier concurrent !
VICTOIRE ! je double le collègue qui n'avait plus beaucoup de force non plus et j'améliore ma moyenne par rapport à l'année dernière !
Putain que c'est dur mais putain que c'est bon!
Flo "